Subsaharien si ça peut vous faire plaisir. Effectivement, les Africains noirs n'ont rien à voir avec les Indiens noirs et les Papous, ils ont juste pour point commun de vivre à des basses latitudes. Ensuite, l'Afrique noire comporte des centaines d'ethnies, chacune avec sa culture et ses différences morphologiques. Globalement (et le thème centrale de l'ethnologie), c'est l'isolement d'une population qui crée les différences avec les populations voisines. Mais tant d'un point de vue culturel que physiologique, on observe juste des variations entre les populations, rien à voir avec ce qu'on fait avec les animaux domestiques, à partir desquels l'Homme produit artificiellement des races à partir du croisement des petits avec leurs parents, chose qui n'arrive quasiment jamais dans les sociétés humaines du fait du tabou universel de l'inceste. Donc, on peut difficilement diviser l'humanité en races. Après, la mondialisation des échanges en tous genres génère la réalité telle qu'on la perçoit, "Intouchables" est un peu représentatif de cette perception et au fond, les choses bougent et la situation sociale des nouveaux immigrés pourrait changer. Ce changement ne se ferait probablement pas sans qu'il y ait des perdants, d'où les éventuelles réactions épidermiques de certaines franges de la population (dont les enfants d'anciens immigrés) et qui se traduit dans les urnes. Un mélange de peur, de haine et d'instinct de conservation. Le premier pas vers l'apaisement, c'est de prendre conscience de ces sentiments et de les comprendre. Rejeter ce qui est après tout explicable ne ferait qu'entraîner un recroquevillement sur soi des personnes concernées (et cela a déjà commencé avec les résidences fermées). Vous voyez la complexité de la situation, Intouchables a essayé de jouer sur les bons sentiments et a réussi de ce côté, mais le sujet est tellement exploitable... Quel cinéaste aura le cran ?